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Témoignage du Père Blayac sur l'accompagnement de son diocèse



Le père Gérard Blayac est vicaire général du diocèse de Montpellier. À la demande de leurs évêques, les diocèses de Montpellier et Mende ont été accompagnés conjointement par Talenthéo sur une session presbytérale suivie d’une session dédiée aux laïcs en mission ecclésiale quelques mois plus tard.



Dans quel contexte avez-vous démarré l’accompagnement de votre diocèse ?


C’est sous l’impulsion de notre archevêque, Mgr Carré, que le diocèse de Montpellier a été accompagné par Talenthéo pour travailler sur les orientations diocésaines du diocèse à 5 ans. Mgr Bertrand, le nouvel évêque de Mendes, avait bénéficié d’une session Talenthéo lorsqu’il était à Nantes et souhaitait également faire accompagner son diocèse par Talenthéo. Son presbyterium étant réduit, il ne souhaitait pas effectuer cet accompagnement seul.


Nous avons donc été accompagnés à deux diocèses lors d’une session sacerdotale de 3 jours en mars 2020, juste avant le premier confinement, avec 70 prêtres du diocèse de Montpellier et une quinzaine de prêtres du diocèse de Mende. C’était la première fois que l’on réussissait à réunir sur 3 jours autant de prêtres du diocèse. Mgr Carré qui était vraiment convaincu des bienfaits de cette session avait beaucoup insisté auprès de son presbyterium pour qu’ils se rendent disponibles. C’est grâce à ça que nous avons eu une telle mobilisation.


Quels ont été les temps forts de cet accompagnement ?


« Il me semble que ce qu’ont beaucoup apprécié les prêtres c’est de participer à une session où ils pouvaient se laisser porter, s’écouter mutuellement et être écoutés par les coachs en étant tous sur un même pied d’égalité. »

Il me semble que ce qu’ont beaucoup apprécié les prêtres c’est de participer à une session où ils pouvaient se laisser porter, s’écouter mutuellement et être écoutés par les coachs en étant tous sur un même pied d’égalité. La présence de Talenthéo a permis de poser un cadre à la fois rassurant et dynamique menant à la création de quelque chose. Il y avait un bon équilibre entre prière, chants et travail entre pairs. Une des choses qui m’a marqué c’est le travail qu’on nous a demandé de faire à partir de la question : “ De quoi ne parlez-vous pas entre vous parce que vous vous censurez ? ” Il y avait la question de l’argent, de comment on vit notre chasteté … C’était très intéressant de nous faire échanger là-dessus. Le fait que l’on soit en permanence sollicités par des exercices pratiques fait qu’il n’y a pas eu de lassitude. On a eu le sentiment qu’il se passait quelque chose de nouveau à chaque instant.


« On sent que les coachs Talenthéo aiment profondément les curés, ils prennent soin d’eux. Ces sessions nous ont permis de nous sentir en capacité d’aller de l’avant en nous déchargeant de l’organisation. »

On sent que les coachs Talenthéo aiment profondément les curés, ils prennent soin d’eux. Ces sessions nous ont permis de nous sentir en capacité d’aller de l’avant en nous déchargeant de l’organisation. Vous avez invité les prêtres à lâcher prise et à se laisser porter pour les sortir de la toute-puissance de leur position.


La préparation de la session s'est faite sur-mesure à partir de notre orientation diocésaine et ses 4 axes : favoriser la rencontre avec le Christ, évangéliser les nouvelles générations, aller aux périphéries et une Église de disciples-missionnaires. La première journée de la session a été autour du thème “Prendre soin” pour inviter les prêtres à prendre soin de leur paroisse et d’eux également. Nous avons certains prêtres qui ne partent plus en vacances même si nous leur proposons de faire venir un remplaçant. Les paroisses ont aidé les prêtres à se décharger pour leur permettre de venir à la session ce qui a été très important.


Nous avions ensuite programmé une session pour les laïcs en mission ecclésiale et les diacres en mai 2020. Avec les confinements successifs, cette session a été décalée à mars 2021. Elle a eu lieu sur deux jours ce qui avec du recul était un peu court ; il aurait mieux valu la faire sur 3 jours. Nous sommes ressortis de cette session avec des projections fortes sur l’avenir de l’Eglise et la manière dont elle pourrait se positionner.


Nous avons ensuite effectué, sans accompagnement de Talenthéo, une session diocésaine autour d’une lettre pastorale de notre évêque. L’accompagnement de Talenthéo sur les sessions précédentes nous a permis de donner un cadre à cette dernière session où nous avons intercalé des temps de prière, de chants et des ateliers en petits groupes ce qui a beaucoup plu aux participants.


A mon sens, la force de Talenthéo est de nous faire travailler autrement. Dans une session organisée par Talenthéo, chacun a des tâches bien définies ce qui évite toute dispersion. Le phénomène de l’homme orchestre où le prêtre se retrouve à tout gérer dans sa paroisse épuise beaucoup de nos confrères. Le fait de voir des coachs qui donnent bénévolement de leur temps pour l’Eglise a été un signal fort pour les laïcs en mission ecclésiale. Cela a invité les prêtres à poser un cadre à la fois rassurant et dynamique où on se laisse porter ce qui mène à la création de quelque chose. Ce qui n’est pas trop dans notre culture de prêtre également.


Comment vous sentez-vous aujourd’hui après cet accompagnement ?


« Notre projet est celui de notre diocèse, pas seulement celui de notre évêque. Cet accompagnement nous a permis de nous mettre en marche dans une même direction. »

Mgr Carré approchant de la retraite, nous allons vers un changement d’évêque. La question du changement d’évêque pose celle de la pérennité de tout le travail accompli dans les différentes sessions. Je crois que ce type de sessions avec Talenthéo permet d’aborder ce changement sereinement et d’assurer une continuité car notre projet est celui de notre diocèse, pas seulement celui de notre évêque. Cet accompagnement nous a permis de nous mettre en marche dans une même direction et le prochain évêque viendra prendre la juste place qui lui revient pleinement dans ce projet. Le diocèse ce n’est pas que l’évêque, c’est un corps de prêtres, des laïcs en mission ecclésiale et l’évêque va venir prendre sa place avec sa responsabilité totale et entière dans un contexte où il y a une dynamique commune enclenchée.


Il y a deux lieux où les choses ont bougé :

- Avec Terre d’espérance c’est la mise en place de petites équipes de réflexion sur l’avenir de l’Eglise dans les contrées rurales. Je dois à Talenthéo l’amorce de cette réflexion sur la ruralité des paroisses du diocèse.


- On a également repensé notre maison diocésaine, la villa Maguelone, pour la rendre plus accueillante. Nous souhaitons que cette maison, qui est plutôt une maison de travail administratif, devienne un lieu de vie ouvert aux prêtres du diocèse, géré par une équipe de 3 prêtres et 4 laïcs en mission ecclésiale.


« Nous souhaitons que chacun puisse mettre son charisme propre au service de l’Eglise. »

Nous souhaitons que chacun puisse mettre son charisme propre au service de l’Eglise. Il faut que les prêtres prennent du recul pour bien exploiter leurs charismes. Je crois qu’il y a quelque chose de prophétique dans Talenthéo et les effets ne sont pas toujours immédiats mais à plus long terme parfois ce qui peut être assez déstabilisant pour certains. Il y a une maturation après session qui est très importante et c’est de là qu’émergent certaines idées. L’ouverture sur les laïcs est très importante, il faut que nous sortions de notre jus de curé.


« L’ouverture sur les laïcs est très importante, il faut que nous sortions de notre jus de curé. »

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